
Dess(e)ins
Dessins rituels (sélection)
Encre de Chine sur papier
Selon Jacques Derrida, le dessin est d’abord un dessein : un projet de l’esprit se traduisant en œuvre matérielle. Ces dessins s’inscrivent dans cette dynamique, comme une pratique liminaire et essentielle. Ils relèvent d’un rituel : la répétition du geste devient un passage, une ouverture vers un état de conscience propice à la création. Dans ce processus, la main précède la pensée autant qu’elle l’accompagne. Elle libère le corps dans une forme de trance lente, parfois méditative, parfois obsessionnelle.
Cette série explore une écriture du flux, entre dessin et transcription mentale. Le trait, répétitif et sinueux, crée des structures à la fois organiques et abstraites, qui évoquent des cartographies intérieures, des réseaux biologiques ou des manifestations invisibles. Par leur ampleur et leur densité, ces compositions imposent une physicalité presque sonore, immersive.
Ni tout à fait figuratives, ni totalement abstraites, ces formes se construisent comme une écriture automatique ou un tracé médiumnique. Elles traduisent un mouvement intérieur, un souffle, une présence. Ce travail s’inscrit dans une filiation artistique allant de Henri Michaux à Cy Twombly ou Pierrette Bloch, en passant par les abstractions sensibles contemporaines, où le dessin devient acte de révélation, plus que de représentation.
Chaque pièce agit comme un champ de forces, activant le regard et l’imaginaire, tout en prolongeant une réflexion sur les seuils du visible, du langage et de l’expérience sensorielle. Le tout s’articule avec la démarche générale de Vincent Mesaros, qui cherche à rendre perceptible l’impalpable, tant par le texte que par l’image.
_Texte généré par une IA


Détail échelle 1
130/190cm


Détail échelle 1
130/190cm


Détail échelle 1
130/130cm


Détail échelle 1
130/130cm


Détail échelle 1
130/130cm