Dess(e)ins
Phalène
Fusain, cendres, noir de fumée et encaustique sur papier Kraft
La série « Phalène » déploie cinq grands dessins comme une procession silencieuse de noctuelles figées dans leur envol. Réalisées à partir de matières combustibles et instables, ces figures d’insectes incarnent une tension entre apparition et effacement.
Le support kraft, fragile et brut, accentue le caractère éphémère de ces formes. Comme marquées au fer par la lumière qui les attire et les consume, les phalènes deviennent des figures de la vulnérabilité, de l'attirance mortelle, mais aussi de la métamorphose.
L'encaustique, subtilement présente, fige les traces tout en leur donnant une translucidité presque organique. Ces dessins, entre nature morte et vanité, convoquent l’idée d’une beauté fragile, nocturne et tragique, celle qui brille un instant avant de disparaître.
La texture du papier froissé amplifie cette sensation d’instabilité, comme si le support lui-même portait les stigmates du feu ou du passage nocturne de l’insecte. Il ne s’agit pas d’un simple dessin naturaliste : c’est une empreinte, un vestige, une évocation de la fragilité d’exister.
Le procédé gestuel mêlant combustion et dessin donne à voir une forme instable, à la fois naturaliste et fantomatique. Il s’agit moins ici de représenter un insecte que d’en invoquer la trace, comme si l’image portait en elle les restes d’un rituel de passage, une offrande fragile à la nuit, une tentative vaine de capturer l’éphémère.

Vue d'ensemble 400/190cm



100/170cm



100/150cm



100/120cm
100/170cm

